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Gluten, laitage et « régime » Seignalet avec Henri Joyeux

    Glutens et laitages sont-ils véritablement dangereux pour votre santé ? Lesquels et pour quelles raisons ?
    Voici un résumé pratique du livre « l’alimentation ou la troisième médecine » de Jean Seignalet. La 5ième édition est préfacée par le professeur Henri Joyeux. Lui aussi tient une position très tranchée sur l’impact des laitages sur la santé.

    Remarque : Cet article ne reprend pas l’intégralité du livre. Je vous propose uniquement les parties pratiques et générales. Vous ne trouverez pas l’analyse maladie par maladie avec les effets du fameux régime.

    Voici les différentes parties de l’article :

    • Qui est Jean Seignalet ?
    • Les 5 principes du régime Seignalet extrait du livre
    • Approche ancestrale du régime Seignalet
    • Explication des 5 principes
      • Evolution de l’alimentation
      • Cuisson et viande
      • Huiles
      • Lait et laitage
      • L’évolution du blé, du maïs et l’exception du riz

    Annexes :

    • Les bases de biologie présentées dans le livre
    • Maladies liées aux glutens du blé et du maïs
    • Listes des maladies obtenant de bons résultats avec le régime
    • Maladies qui « résistent » au régime

    Qui est Jean Seignalet ?

    Jean Seignalet était docteur en médecine. Il a été interne des hôpitaux de Montpellier et maître de conférences à la Faculté de médecine de Montpellier. Jean Seignalet a aussi dirigé pendant trente ans le laboratoire d’histocompatibilité de Montpellier. Il a été un pionnier des greffes d’organes et de tissus et en particulier des transplantations rénales.

    Les 5 principes du régime Seignalet

    Le régime Seignalet est à adapter selon votre santé, votre objectif et vos envies 😉 La formulation des 5 principes peut paraître extrême mais j’ai préféré rester fidèle au livre. A vous de les adapter avec modération si vous le souhaitez 😉

    Pour une version plus douce, remplacez le mot « exclusion » par « réduction » 🙂

    Extrait du livre :

    1. Exclusion des laits animaux de toutes origines et de leurs dérivés.
    2. Exclusion des céréales mutées, blé et maïs, le riz reste autorisé.
    3. Exclusion des produits cuits à température trop élevée, c’est-à-dire au-dessus de 110°C.
    4. Exclusion des huiles raffinées, remplacées par des huiles vierges consommées crues.
    5. Limitation des produits pollués : préférence pour les aliments biologiques non transformés.

    « Ce régime sera désigné indifféremment comme ancestral, hypotoxique ou de type originel. » Jean Seignalet

    À lire aussi  Jeûne intermittent : pourquoi et comment pratiquer ?

    Approche ancestrale du régime Seignalet : l’alimentation moderne et les nouvelles maladies

    Jean Seignalet étudie les impacts de l’alimentation sur la santé. Et notamment le lien entre l’alimentation moderne et les maladies modernes. Il propose une approche de l’alimentation basée sur la qualité (vitamines et oligoéléments) plutôt que la vision habituelle sur les quantités (glucide, lipide, protéine). Certains médecins n’en sont toujours pas là aujourd’hui… 😉

    Il propose un « régime » permettant de préserver la santé face à ces « maladies de civilisation ».

    Ce « régime Seignalet » s’appuie notamment sur l’alimentation ancestrale. Il découle de l’observation de l’évolution de l’alimentation de l’humanité au cours des âges. Il s’intéresse aux impacts de :

    • L’arrivé des céréales (croisement et gluten) et de la cuisson,
    • L’évolution des techniques d’extraction de l’huile végétale (et l’impact de la cuisson des huiles),
    • L’alimentation OGM,
    • L’utilisation de pesticides et engrais de l’agriculture ainsi que l’irradiation des aliments,
    • L’arrivée du lait animal et l’évolution de l’alimentation du bétail (vache folle…).

    Explication des 5 principes du régime Seignalet

    1. Evolution de l’alimentation au cours des âges

    Il y a 10 000 ans, les humains sont principalement des chasseurs-cueilleurs. Les caractéristiques de leur alimentation sont les suivantes :

    • 75% de leur énergie vient des protéines.
    • Les graisses (ou lipides) viennent presque totalement des végétaux. Et non des produits animaux comme c’est le cas aujourd’hui.
    • Pas de céréale.
    • Pas de cuisson.

    Il y a 5 000 ans. Différents changements se mettent en place :

    • L’agriculture et l’élevage se développent. Les produits animaux prennent plus de place.
    • L’apparition de la cuisson des aliments.
    • La fabrication d’huile.

    C’est le début des problèmes de santé liés à la transformation des aliments.

    Aujourd’hui la majorité de l’énergie vient des céréales.

    L'alimentation ou la 3ième médecine -5 principes du régime Seignalet

    2. Cuisson, viande et molécules de Maillard

    La cuisson douce est à privilégier de manière générale : cuisson à la vapeur. Une cuisson plus forte conduit à l’apparition de diverses molécules que l’organisme va :

    • soit éliminer,
    • soit stocker s’il ne parvient pas à faire autrement : c’est l’encrassage.

    Votre corps n’est pas habitué à gérer ces molécules qui apparaissent lors de la cuisson. La cuisson de la viande au barbecue est une des pires cuissons possibles. Les molécules qui sont créées sont notamment appelées « molécules de Maillard ».

    Le four micro-onde ne chauffe pas beaucoup. Cependant d’autres altérations apparaissent avec le four micro-onde en lien avec l’agitation des molécules d’eau. Nous ne connaissons pas très bien les propriétés et la façon dont l’organisme gère ces molécules. A éviter donc.

    Viande et poissons crus ?

    Pour la viande et le poisson, l’étude des Esquimaux ou des Pygmées montre qu’une alimentation riche en viande ou poisson n’est pas forcément mauvaise pour la santé. Deux principes à respecter :

    • Manger cru ou cuisson très faible (cuisson au jus de citron pour le poisson).
    • Choisir des animaux qui ont reçu une alimentation ancestrale.
    • Recommandation bonus : si vous ne pouvez respecter le point précédent : éviter le gras des animaux d’élevage, le gras accumule les antibiotiques et hormones car ils sont « liposoluble » (attiré par le gras).

    3. Les huiles végétales de qualité

    Les huiles contiennent des molécules essentielles pour la santé. Ces molécules s’appellent les « acides gras insaturés » que vous connaissez surement sous le nom d’oméga 3 ou 6. Le problème c’est que ces molécules peuvent être détruites lors de l’extraction. La façon dont sont extraites les huiles est donc capitale.

    Ces procédés ont beaucoup évolué durant le siècle dernier. De façon chronologique :

    • extraction mécanique,
    • chauffage pour augmenter l’extraction,
    • extraction par ajout de solvant.

    Lorsque les huiles sont chauffées les omégas 3 et 6 sont détruits. Et en plus les molécules alors formées ne sont pas bonnes pour l’organisme. Les huiles riches en oméga 3 et 6 ne doivent donc pas être chauffé (extraction ou cuisson). C’est notamment le cas des huiles de colza, tournesol, lin… à consommer cru ! Vive la vinaigrette et la mayonnaise 😉

    Remarque : Pour la cuisson, j’utilise l’huile d’olive qui peut être légèrement chauffée ainsi que l’huile de coco. Dans le régime, Jean Seignalet recommande de ne chauffer aucune huile !

    Les extractions par solvant posent un autre problème. Il y a des résidus de solvants dans l’huile. Et ce n’est pas très bénéfique pour la santé non plus.

    Choisissez des huiles vierges !

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    4. Lait et laitage : à éviter ?

    Le lait apparaît récemment dans l’alimentation humaine. La domestication des espèces laitières remonte à 9 000 ans environ. La sélection des vaches laitières est encore plus récente. Ça remonte au siècle dernier. La composition du lait de vache est très différente du lait humain. Le lait de chèvre ou de brebis est à privilégier.

    Le calcium est apporté de façon excessive par le lait de vache. Cet excès doit être éliminé par l’organisme. Le calcium nécessaire à votre santé est apporté par les légumes et fruits frais.

    Le lait maternel est adapté aux besoins de l’enfant et au développement du cerveau de l’enfant. A l’inverse le lait de vache est adapté au veau et à ses besoins de croissance osseuse et musculaire rapide.

    • Lait humain : 7% sucre, gras abondant (acide gras poly-insaturé), peu de caséine (protéine du lait), peu de minéraux et d’oligoéléments mais ils très biodisponible (bien absorbé par le bébé)
    • Lait de vache : beaucoup de calcium et de caséine et des facteurs de croissance adapté …aux veaux.

    5. L’évolution du blé, du maïs et l’exception du riz

    Remarque : Jean Seignalet et Henri Joyeux s’intéressent à l’impact du gluten et des laitages sur la santé. Et ils posent les questions de façon particulièrement intéressante !

    • Est-ce que toutes les formes de gluten sont négatives pour notre santé ?
    • Pour quels problèmes de santé le gluten et les laitages ont un impact important ?
    • Est ce que les effets sur la santé ont évolué au cours du temps ?

    Le blé et le maïs ont subi beaucoup de croisements au cours des derniers milliers d’années. Ces croisements ont permis une augmentation de la productivité par épis. Mais ces modifications ont eu d’autres impacts sur la plante. Il a notamment été observé une augmentation du nombre de chromosomes du maïs et du blé.

    • le blé a 10 000 ans. Il présente à cette époque 7 paires de chromosome (petit épeautre) puis 14 (blé dure, blé kamut), puis 21 (blé tendre ou froment).
    • le maïs a été daté à 7 000 ans à Mexico. A l’origine, c’est une petite plante. Ses épis font 2,5 cm. Ses grains sont de la taille d’un grain de riz. Aujourd’hui, les maïs font 2 à 6 mètres de haut, les épis font 7 cm et les grains sont de la taille de petit poids.

    Le riz serait d’origine africaine (Niger) et asiatique (Inde). Il a 12 paires de chromosomes. Le riz a lui aussi subit de nombreux croisements. Mais contrairement au blé et au maïs, le riz a une tendance à revenir à son état ancestral. Le riz n’a donc pas les inconvénients du blé et du maïs (voir ci-dessous).

    L’évolution des glutens du maïs et du blé

    Les augmentations chromosomes ne sont pas les seules conséquences des croisements. Des molécules nouvelles apparaissent. C’est l’apparition de protéines de gluten plus complexes et plus longues que notre organisme a du mal à décomposer.

    Les glutens du riz n’ont pas cet inconvénient car le riz revient à son ADN ancestral de façon naturelle.

    (les annexes sont après la conclusion)

    A retenir

    1. Réduire les laits animaux et de leurs dérivés. Privilégier le lait de brebis ou chèvre.
    2. Réduire le blé et le maïs. Favoriser le riz, le sarrasin …
    3. Préférer les cuissons douces (inférieur à 100°C), cuisson à la vapeur pour les légumes. Et viande et poisson crus (cuisson au citron).
    4. Eviter les huiles raffinées, remplacées par des huiles vierges consommées crues.
    5. Préférer les aliments locaux, biologiques et non transformés.

    Mon point de vue : Les principes du régime Seignalet rejoignent les recommandations et résultats de nombreuses autres recherches. Ce livre rend accessible le sujet complexe du lien alimentation-maladie. Jean Seignalet et Henri Joyeux expliquent avec précision leurs recommandations (composition du lait, évolution des glutens…).

    Le sujet de l’eau n’est pas abordé dans ce livre. Je vous recommande cet article à ce sujet, avec une approche décalée. Vous n’y apprendrez pas quelle eau boire !

    Par contre ce livre est un gros pavé ! (615 pages) Alors j’espère que vous aurez apprécié ce résumé 🙂

    Comment mettez-vous en pratique ces conseils dans votre quotidien ? Laissez un commentaire 🙂

    Merci de le partager afin de faire connaitre ces 5 principes !

    Pour aller plus loin : L’alimentation et la troisième médecine de Jean Seignalet sur Amazon.


    Bonne journée !

    Damien Weck

    Pour aller plus loin, cliquez-ici pour recevoir gratuitement mon livre « Mes 10 clés pour une vie heureuse« .

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    Annexes :

    • Les bases de biologie présentées dans le livre
    • Maladies liées aux glutens du blé et du maïs
    • Listes des maladies obtenant de bons résultats avec le régime
    • Maladies qui « résistent » au régime

    Les bases de biologie présentées dans le livre

    Certains passages sont plutôt techniques avec des notions de chimie ou biologie. Si ces thématiques vous intéressent, vous pouvez vous procurer le livre !

    • Mécanisme génétique et épigénétique (modification de l’ADN par nos habitudes de vie)
    • Notions de biologie : Les enzymes, l’intestin grêle (perméabilité normale et extrême)
    • Notions d’immunologie, de chimie, de physiologie cellulaire
    • Les maladies auto-immunes : mécanisme et résultat du régime
    • La théorie de l’encrassage et pathologie d’encrassage, encrassage et cancer
    • La théorie de l’élimination et pathologies liées
    • Synthèse de la théorie et des résultats du régime, les 24 maladies qui résistent au régime (annexe 2), les 91 maladies qui obéissent au régime

    Maladies liées aux glutens du blé et du maïs

    Jean Seignalet observe la corrélation entre la consommation de blé, de maïs et certaines maladies modernes : polyarthrite rhumatoïde, sclérose en plaques, maladie coëliaque et la dermatite herpétiforme (orge, seigle, blé), migraines, diabète sucré juvénile, dépressions nerveuses, schizophrénie (et la quantité de blé, d’orge et de seigle consommée par habitant), maladie de Crohn (blé et maÏs).

    Les 115 maladies améliorées par le régime Seignalet

    Leucémies, Obésité, Surpoids, Rectocolite ulcéro-hémorragique, Crohn, Spondylarthrite ankylosante, Colite, Colite collagène, Colite lymphocytaire, Duodénite, Angines de l’enfant et de l’adulte, Otites de l’enfance, Dépression nerveuse endogène, Polyarthrite rhumatoïde, Céphalées de tension, Migraines, Schizophrénie, Autisme, Parkinson, Alzheimer, Dystonie, Sclérose latérale amyotrophique, Hypoglycémie, Hypercholestérolémie, Spasmophilie, Syndrome de fatigue chronique, Sensibilité chimique multiple, Sarcoïdose, Sapho, Behçet, Mastocytose, Diabète de type 2, Histiocytose langerhansienne, Polypes nasosinusiens, Rhume des foins, Conjonctivite allergique, Rhinite, Sinusite, Œdème de Quincke, Allergies, Asthme, Bronchite chronique, Dilatation des bronches, Prurit, Acné, Psoriasis, Urticaire, Eczéma, Gastrite, Athérosclérose, Dyspepsie, Lithiase vésiculaire, Glaucome, Cataracte, Caries, Dentaires, Addison auto-immune, Maladie de Churg et Strauss, Anémie de Biermer, Narcolepsie, Nodules thyroïdiens, Fibrose pulmonaire, Idiopathie, Pancréatite aiguë,

    Tendinites, Sclérose en plaques, Basedow, Thyroïdite de Hashimoto, Maladie de Lapeyronie, Gougerot-Sjôgren, Rhumatisme psoriasique, Pseudopolyarthrite rhizomélique, ACJ polyarticulaire, Rhumatisme palindromique, Lupus érythémateux disséminé, Sclérodermie, Connectivites, Maladie coeliaque, Dermatite herpétiforme, Myasthénie, Purpura thrombocytopénique idiopathique, Hépatite chronique auto-immune, Pemphigus, Néphropathie à IgA, Psychose maniaco-dépressive, Goutte, Arthrose, Ostéoporose, Vieillissement prématuré, Infections à répétition, Polychondrite, Atrophiante, Wegener, Maladie de Berger, Cirrhose biliaire primitive, Uvéite antérieure aiguë, Syndrôme de Guillain, Barre, Vascularité, A Anca, Neuropathie périphérique idiopathique, Fibromyalgie, Périartérite noueuse, Maladie de Horton, Arthrites réactionnelles, Maladie de Still, Dermatomyosite, Polymyosité, Fasciite de Shulman, Cholangite sclérosante primitive, Syndrôme des antiphospholipides, Chondrocalcinose articulaire, Migraines, Stéatose hépatique non alcoolique, Reflux gastro-oesophagien, Syndrôme d’activation des macrophages, Cals, Syndrôme de Goodpasture, Glomérulonéphrites, Purpura rhumatoïde.

    Maladies rebelles au régime hypotoxique

    Echecs certains

    Narcolepsie
Diabète sucré de type 1
Anémie de Biermer
Thyroïdite de Hashimoto *
Purpura thrombocytopénique idiopathique Pelade
Vitiligo
Rectocolite ulcéro-hémorragique Gammopathie monoclonale
Leucémie lymphoïde chronique
Tumeurs bénignes
Syndrome de fatigue chronique
Eczéma de contact
Sarcoïdose
Sensibilité chimique multiple

    Echecs probables

    Amyloses
Arthrite chronique juvénile oligoarticulaire Myasthénie
Mélanome
Sarcomes
Maladie de Churg Strauss
Maladie de Vaquez
Thrombocytémie
Syndromes myélodysplasiques

    2 commentaires sur “Gluten, laitage et « régime » Seignalet avec Henri Joyeux”

    1. Le régime Seignalet est restrictif mais plein de bon sens : évincer au maximum les produits transformés pour revenir à des produits bruts, de bonne qualité, adaptés à ce que notre organisme est capable de digérer. Je ne l’applique pas à 100% dans mon quotidien mais il est quand même à la base de mes choix alimentaires.

      1. Bonjour Valentine,
        Oui l’approche de Jean Seignalet est assez sensée 😉
        Le plus dur à mon goût reste la viande crue. Mais j’aurai plus tendance à encourager une réduction de la consommation.

        A bientot

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